HPI et bonheur sont-ils compatibles ?

Poulpe et bonheur sont-ils compatibles ?

La quête du bonheur

Nous vivons dans une société où on place le bonheur comme la quête ultime, le stade à atteindre. Nous ne comptons plus les injonctions au bonheur, les méthodes pour être heureux dans la vie, dans le couple, au travail… Nous devons absolument être heureux et rechercher le bonheur.
 
Les images véhiculées dans les médias, les pubs, les réseaux sociaux sont sans cesse dans cet escalade. Il faut montrer la « meilleure version de soi-même », devenir meilleur, réussir…
La comparaison est destructrice et créatrice de frustrations toujours plus fortes.
Les autres sont heureux. Et pas moi. Ma vie est tellement nulle, fade, insignifiante. Les autres font de choses tellement extraordinaires !
Les études le montrent bien. les réseaux sociaux tendent à égratigner l’estime de soi, voire le détruire.
 
Doit-on obligatoirement être heureux ? Et doit-on sans cesse le montrer aux autres ?

C'est quoi le bonheur ?

Cali chantait « C’est quand le bonheur ». Mais, d’abord, le bonheur, c’est quoi ?

Voici le premier article sur la série du bonheur quand on est multipotentiel et/ou HPI.

Définition du CNRTL :
 
A. [Au sens restreint et primitif du terme, gén. avec une valeur partitive]
  1. Bonne fortune, chance favorable, occasion propice, événement propre à apporter quelque satisfaction.
  2. Bon effet obtenu par hasard, ou parfois avec une habileté qui donne l’impression du hasard.
 
B.  [Au sens large et gén. à la forme abs.] 
État essentiellement moral atteint généralement par l’homme lorsqu’il a obtenu tout ce qui lui paraît bon et qu’il a pu satisfaire pleinement ses désirs, accomplir totalement ses diverses aspirations, trouver l’équilibre dans l’épanouissement harmonieux de sa personnalité.
 
 
Si on prend le sens général, on peut y trouver 2 notions :
  1. L’idée d’obtenir tout ce qui lui parait bon, qu’il a pu pleinement satisfaire ses désirs, accomplir totalement ses diverses aspirations
  2. l’équilibre et l’épanouissement harmonieux
 
Si on se focalise sur la première partie de la définition, on se rend bien compte de la difficulté de se sentir heureux. Est-il possible pour un poulpe de satisfaire pleinement ses désirs ? D’ailleurs, est-il possible pour tout un chacun ?

“Vous cherchez le bonheur, pauvres fous ? Passez votre chemin :
le bonheur n’est nulle part.”

Louise Michel

La lucidité du poulpe

Le poulpe étant curieux et cherchant des réponses à ses multiples questionnements incessants, il développe une certaine lucidité sur lui et le monde qui l’entoure. Cela ne signifie pas qu’il a toujours raison mais il a une bonne vision d’ensemble.
 
Aussi, sa créativité va le pousser à voir toujours plus loin. Il va voir des possibles, des opportunités que d’autres ne voient pas. Et, puisque la créativité et l’imaginaire n’ont pas de limites, c’est une escalade sans fin.
 
Sans oublier son côté perfectionniste qui va sans cesse le pousser à repousser les limites.
 
Ainsi, il développe une attente excessivement élevée que j’appelle ici « l’idéal fantasmé ». Cette exigence, il se l’inflige d’abord à lui-même et se met la barre toujours très haute.
 
Cumulé avec le syndrome de l’imposteur, l’écart entre là où il pense être et là où il souhaiterait être est grand. Plus cet écart est grand, plus il risque de se rendre malheureux.

De plus, son objectif est toujours plus grand, plus fort, plus loin.

Quand il a atteint, son premier idéal fantasmé, il ne sera pas pleinement satisfait car à ce moment T+1, il aura déjà en tête un autre idéal fantasmé. Il vit perpétuellement une course sans fin vers des objectifs sans cesse grandissants.

 
Non seulement le poulpe est assez lucide sur lui et ses capacités, mais il l’est aussi pour les autres.
Il comprend vite le potentiel que l’homme peux atteindre, il aura tendance à regarder toujours ceux qui sont au-dessus, ceux qui sont meilleurs que lui et qui sont déjà à l’état qu’il souhaiterait atteindre. 
 

Ajoutons à cela le côté multipotentiel. Si on prend la partie « accomplir totalement ses diverses aspirations » de la définition, il parait alors difficile pour les multipotentiels surtout s’ils sont aussi HPI de pouvoir accomplir TOTALEMENT ses aspirations multiples. Car là est un sujet qui engendre beaucoup de frustrations chez les poulpes. On voudrait tout faire, avancer vite et exceller dans tous ces domaines qui nous intéressent. Mais nos ressources temps, énergie… sont limitées.

Alors, on fait quoi ?

Réduire l'écart

Le problème n’est pas de se fixer des objectifs trop ambitieux ou de regarder toujours meilleur que lui. Car, d’un côté, c’est ce qui va le pousser à se dépasser, à avancer toujours plus loin et souvent plus vite que les autres.

“Vous ne savez pas de quoi vous êtes capables, jusqu’à ce que vous essayiez.

Raoul BARRIERE – Entraineur de rugby

Le problème est quand l’écart devient trop grand et parait insurmontable. Il va alors soit tuer le projet dans l’oeuf, soit développer des stratégies d’évitement en procrastinant ou en effectuant une série d’actions, qui lui donneront l’impression de faire quand même, mais pas dans la direction dans laquelle il souhaite aller. Il ne faut pas se leurrer. Il procrastine quand même sur les tâches les plus importantes et qui comptent réellement pour lui.

Comment réduire l'écart ?

Découper l’objectif final en étapes :

Toute personne pratiquant un sport d’endurance le sait. Il faut découper le parcours et se fixer des objectifs intermédiaires. 

Focalisez-vous sur le premier objectif et surtout mettez une deadline !

Pensez niveau relatif et non niveau absolu

Comme je l’ai dit plus haut, les poulpes sont clairvoyants. Ils ont une bonne idée des savoirs qu’ils détiennent mais aussi et surtout ont conscience de l’amplitude de tout ce qu’ils ne savent pas encore.

Et beaucoup font l’erreur d’attendre de détenir tous les savoirs sur un sujets avant de se lancer. Alors qu’ils ont déjà suffisamment en eux pour commencer à aider certaines personnes qui sont eux au stade de débutant, ou en tout cas, ont moins de connaissances, de recul voire une autre perspective.

Aussi, il est temps de se focaliser sur tous les savoirs, savoir-être, savoir-faire qu’ils détiennent déjà et sortir de la « vallée de l’humilité ».

Regardez ce que vous avez déjà et qui peut aider les autres

Même si nous avons encore beaucoup à apprendre, nous détenons des savoirs, savoir-faire, savoir-être qui peuvent déjà aider les autres. Certains sont aujourd’hui dans la situation dans laquelle vous étiez hier. Et, si, si, je vous l’assure, certains aimeraient être à votre place d’aujourd’hui et se demandent comment vous en êtes arrivé là. 
Nous avons tous des objectifs pour demain, mais prenez conscience que votre objectifs d’hier est l’objectif de certains aujourd’hui !

Suite dans le prochain article :

Cet article n’est que le premier de la série sur le BONHEUR. Dans les prochains épisodes, nous verrons les erreurs qui nous empêchent d’être heureux et surtout quoi faire

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